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Qu’est-ce que l’homme, si ce n’est pas l’être qui pourra devenir ?

 


Au demeurant, l’être-humain se déçoit quand il pense à l’enfant qu’il était, se suscite avec l’homme qu’il est et se soucie du vieillard qu’il sera. Dans un passage enfermé, que lui amplifie avec ses équipements appropriés, tête-à-tête avec son environnement ; l’abri qu’il réside ou en particulier, le public qu’il côtoie, il finit toujours choqué par le drame, puis se congèle en pleine été.


Il y a, tout de même, cette division que la réalité déçoive, ses révolutionnaires finissent par s’enfuir. Et là, c’est l’illusion qui claque à la porte. C’est l’absurde qui entra, ce qui est contraire à la raison, au sens commun, qui est aberrant et insensé. Ce raisonnement absurde aboutit à un non-sens. Pour les existentialistes, se dit de la condition de l’homme, qu’ils jugent dénuée de sens, de raison d’être, qui par la suite, provoque une guerre intérieure.

Pour ma part, c’est clair. Je suis comme vous, j’accuse ! C’est naturel. Je ne suis pas un surhomme, des sous-hommes que nous y sommes tous.

Comment se réjouira-t-on alors de ce que nous vivons ?

Avoir de l’âme vive est une chose absolue, mais pouvoir ressortir de cette âme une vie dépend de la révolté que pourra parcourir chacun, et que cela revient à l’indépendance des esprits qui, à un moment donné, se libèrent. On devrait affirmer, nous tous, que quoi qu’il arrive, pour les uns comme d’autres, ni non plus illogique, mais tout à fait possible et admiratif.

Ne rien faire n’égale pas du tout ‘faire rien’ : car, ne rien faire est dire que ce que nous faisons n’est pas capital. Aussi que nous nions son origine. Faire rien, si vraiment qu’on est dans la voie de pratiquer ‘rien’ ; c’est affirmer que ce ‘rien’ est déjà un fait, une chose, une idée qui se développe spontanément.
On doit conclure qu’on fait toujours quelque chose, même quand on ne fait rien. La clé de nos portes n’est pas dans la main de tous, mais à la portée de ceux qui récusent de se claquemurer. L’homme doit être ce milieu qu’il espère visiter. Comme il doit être l’arbre qui grandit et jamais les feuilles qui tombent sur terre.

Il faut réaliser que la vie est une montée jurassique et non pas une chambre à coucher. L’homme est l’être qui pourra devenir. Vouloir être, c’est pouvoir devenir. »

-M.