À l’heure où j’écris il est 04:33, peut-être qu’un jour je partagerai tout ici, peut-être pas, peu importe.
J’écris pour moi, je me dois de le faire, je le fais pour toutes les choses que je n’ai finalement jamais osé avouer, dire, révéler, confesser ou même simplement les choses auxquelles je n’ai jamais pensé.
J’ai un peu menti, j’écris aussi par obligation, par manque de choix de comment extérioriser un mal profond causé par nulle autre que moi même. Lorsqu’on aime les mots autant en profiter et faire une force. Non plutôt essayer de faire une force, wela essayer de trouver un moyen d’en faire une force.
Il m'arrive de me lever au petit matin avec l'angoisse ultime d'un drame à venir. Je ne pourrais pas l'expliquer mais c'est une sensation d'étouffement profonde et inouïe, que rien ne pourrait soulager .
Il arrive que j'ouvre les yeux plus épuisée qu'avant de les avoir fermés, Comme quand on était enfant et qu'on avait peur de se lever en pleine nuit, dans le noir, de peur d'être dévoré par les monstres sous notre lit. En grandissant, on se rend compte que les monstres ont fini par grandir avec nous, qu'ils sont sortis de leurs cachettes, qu'ils ont des visages et des corps humains à présent, et ils ne se montrent pas uniquement dans les ténèbres,
Comme toutes personnes, Il y a des jours où je tombe de tristesse, où je sombre dans un chagrin vieux comme le monde, sans que je ne puisse me l'expliquer ,
Une fois mon père m’avait dit : il faut choisir tes combats. Il ne faut pas que TOUT te chagrine sinon tu n’auras jamais la paix.
La paix. Quel joli mot..
J'ignore qui je suis actuellement, j'ignore encore plus celui que je serai au futur.
Le futur. Quel mot perplexe..
Si je devais décrire à quoi ressemble le futur pour moi, même approximativement, j'aurais l'impression d'être une personne aveugle qui prétend décrire des couleurs, J'ai du mal à envisager un quelconque future qui m'inclut. Je n'y vois pas d'incertitudes, ni de possibilités, mais que du néant sous forme de fatalité.
Je ne sais pas si toutes ces pensées ont la moindre petite importance. Et si tout est écrit d'avance et que chacun de nous est en train de jouer le rôle du personnage principal de son propre livre, alors, pourquoi j'ai l'impression que mon livre n'a jamais été entamé réellement ?
Se peut-il que je n'appartienne à aucune histoire, finalement ?
-M.